Diffamation sur Facebook

Qu'entend-on par diffamation sur les réseaux sociaux ?

La diffamation est l'acte d'exprimer, de publier, de commenter et de signaler des données qui détériorent et qui endommagent votre image, incitent à la haine, au mépris et au ridicule public. La diffamation peut affecter à la fois un individu et une entreprise ou un produit.

Il existe deux types de diffamation sur les réseaux sociaux :

  1. Le préjudice : consiste à publier des expressions qui portent atteinte à la dignité d'autrui.
  2. La calomnie : consiste à accuser quelqu'un d'avoir commis un crime en sachant que ce n'est pas vrai.

La diffamation et la calomnie sont des crimes contre l'honneur, comme le stipule le Code pénal belge. Diffamer quelqu'un sur les réseaux sociaux, c'est faire des commentaires sur votre compte personnel Facebook ou Twitter ou tout autre réseau social qui nuisent à la réputation d'une personne ou l'accusent à tort d'avoir commis un acte quelconque. 

La publication d'un commentaire diffamatoire peut se faire de plusieurs manières : 

- Imprimée sur un papier

- Une note manuscrite

- Une conversation avec d'autres personnes

- Via internet sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram... 

À travers les réseaux sociaux, il est très facile de faire des commentaires diffamatoires, mais une fois publiés, il n'est pas si facile de les retirer. Même si vous supprimez le commentaire de votre réseau social, quelqu'un peut l'avoir transféré ou fait une impression d'écran où il est reflété pour toujours. Il est très facile de ruiner la vie de quelqu'un avec un commentaire sur les réseaux sociaux, mais il est très difficile de restaurer l'honneur perdu une fois que le commentaire s'est propagé sur les réseaux sociaux et a atteint de nombreux sites.

Comment localiser le diffamateur ?

Découvrir la localisation de la personne qui diffame sur internet est relativement facile, car tout est enregistré sur internet. L'appareil à partir duquel vous écrivez, qu'il s'agisse d'un ordinateur ou d'un téléphone portable, a une adresse IP unique qui, pour utiliser une comparaison, est comme la plaque d'immatriculation de cet appareil. 

Grâce à l'adresse IP de l'appareil, il est facile de savoir qui a écrit un commentaire diffamatoire à un moment donné. Souvent, la personne qui diffame le fait à partir d'un compte anonyme. Pour découvrir la personne derrière ce compte, vous devez demander à l'entreprise propriétaire du réseau social de vous fournir les données, ce qu'elle ne fait en principe pas à moins d'une demande d'un juge. Les comptes de réseaux sociaux sont associés à une adresse e-mail qui, comme vous le savez sûrement, est unique. Les comptes de messagerie appartiennent à une entreprise, s'il s'agit d'un compte gratuit, comme Gmail ou Hotmail. Par exemple, Gmail provient de Google et Hotmail de Microsoft. 

La plupart des gens qui se consacrent à jurer sur les réseaux sociaux, ont de faux comptes, mais ils ont aussi de vrais comptes. Étant donné que le compte réel et le faux compte partagent la même adresse IP, il est possible d'identifier le propriétaire du faux compte via le compte réel. Il existe des experts spécialisés dans la recherche des vrais auteurs de harcèlement sur internet, même s'ils se cachent derrière un faux compte. Si quelqu’un vous diffame sur les réseaux sociaux, vous pouvez le signaler et réclamer une indemnisation pour les dommages causés à votre réputation.

Les insultes sur Facebook constituent-elles un crime de diffamation aggravée?

Les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Instagram, etc, sont considérés comme des moyens de communication, de sorte que tout acte diffamatoire exercé par leur intermédiaire sera considéré comme une diffamation aggravée. Si vous publiez un commentaire diffamatoire sur un réseau social où vous identifiez la personne qui fait l'objet du commentaire, soit par son nom, soit en donnant une description sans équivoque, alors vous pourriez commettre un crime contre l'honneur de cette personne. La diffamation d'une personne sur les réseaux sociaux peut être qualifiée de crime de diffamation ou de calomnie selon le Code pénal belge. 

La sanction est de huit jours à un an de prison et d'une amende de 26 à 200 euros en cas de diffamation.

Poursuites en diffamation: ai-je besoin d'un avocat ?

Si vous avez été diffamé, vous pouvez intenter une action en justice pour les faux commentaires contre vous. Dans ce cas, le procès en diffamation est un recours juridique qui aide à réparer les dommages que vous avez subis en raison de fausses déclarations et à récupérer un certain type d'avantage. Si la personne qui vous diffame ne s'identifie pas sur le réseau où il a publié ses propos, votre avocat demandera au juge de faire enquête pour identifier l'auteur du crime. Le juge demandera à la police de faire enquête pour identifier le coupable. Une fois que l'auteur de la diffamation a été identifié sur les réseaux sociaux, il y a un acte de conciliation préalable au procès. Dans l'acte de conciliation, la personne qui vous a diffamé est censée vous demander pardon et s'engager à restaurer votre honneur en niant publiquement les accusations. Si aucun accord n'est trouvé lors de la conciliation, le juge ouvrira le dossier. De là, il est nécessaire d'aller avec votre avocat. Pour que le juge admette la plainte, il est nécessaire de fournir le certificat attestant que l'acte de conciliation a eu lieu et qu'il n'a pas abouti.

Quels dommages sont indemnisés par un procès ?

Lorsqu'un procès pour diffamation et dommage moral est engagé, deux types de dommages-intérêts sont demandés :

  1. Dommages effectifs : une réparation est demandée pour le préjudice subi par la victime en raison de dommages économiques, de sa réputation et de son angoisse mentale.
  2. Dommages-intérêts punitifs : une tentative est faite pour punir la personne qui a fait le commentaire et aussi servir d'exemple pour empêcher les autres de faire de même. Des dommages-intérêts punitifs sont établis pour servir de punition financière.

En diffamation de caractère, si une personne fait une déclaration et accuse à tort une autre personne d'un crime, ou si cette déclaration affecte négativement sa profession, le tribunal ou le jury peut évaluer les dommages-intérêts. Mais, pour les autres types de diffamation, la victime doit prouver le dommage par des faits afin d'engager une procédure d'indemnisation.